Une cité à flanc de colline dominant l'Ouette
Entre rivière et coteau, tout à Parné-sur-Roc rappelle que la pierre et l’eau ont façonné cette ville. L’architecture du bourg raconte la rudesse de la vie quotidienne et celle de la vie économique, où métiers à tisser et fours à chaux ont longtemps fait vivre les habitants de cette cité.
La bien nommée Parné-sur-Roc tire son nom de sa situation à flanc de colline, sur le roc dominant la vallée de l’Ouette, et du nom d’un riche propriétaire d’une villa gallo-romaine, Patrinius. Dès l’époque gauloise, des fermes s’installent sur les coteaux à l’ouest du bourg. Celui-ci prospère grâce au passage du chemin rennais, une voie romaine empruntée par les légions de César, puis au Moyen Âge grâce au chemin valais menant de Tours au Mont-Saint-Michel, et traversant le pont à trois arches. Nombreux pèlerins y faisaient escale, et au XVe siècle Parné comptait pas moins de cinq hôtelleries. L’église romane, avec sa nef du XIe et son clocher-porche du XIIe couronné d’une flèche en pierre, marque la fondation du bourg et renferme des peintures polychromes et une descente de croix du XVIIe siècle.
Après le Moyen Âge, le tissage du lin devint l’activité dominante de la ville. Les tisserands travaillent à domicile et leurs ateliers, installés dans des caves humides, sont encore visibles. Au XIXe siècle, situé sur un banc de calcaire carbonifère, le bourg voit l’essor d’une industrie nouvelle : la chaux. Des fours sont alors construits et six maisons s’y adosseront pour y loger les ouvriers. Le long des ruelles escarpées, se découvrent à Parné de nombreuses maisons remarquables.