Une cité troglodytique atypique
Trôo est situé dans la Vallée du Loir, département du Loir-et-Cher, à proximité de Vendôme, à environ une heure de route des principaux Châteaux de la Loire, et à une heure de Paris par le TGV.
Sous les Romains, le village de Trôo était un Oppidum dépendant de la Cité des Cénomans (Le Mans). Pour protéger les habitants des invasions barbares au XIe siècle, la cité se dote d’un Castellum en bois perché sur une motte castrale, qui sera complétée par une ceinture de remparts commandée par le comte de Vendôme Geoffroy Martel (1006-1060), également instigateur de la Collégiale. Ses descendants continueront d’enrichir la commune par une tour de pierre, le Louvre, le Prieuré des Marchais et la maladrerie Sainte Catherine.
Trôo sera âprement disputé par le roi Philippe Auguste et le Plantagenêt, héritier du comté d’Anjou, Richard Cœur de Lion. Henri IV héritera du duché de Vendôme, propriété de son père Antoine de Bourbon, et ordonnera la destruction des fortifications de Lavardin, Montoire et Trôo pour éviter les risques de rébellion.
Les heures de gloire de Trôo appartiennent au passé, les enjeux politiques ou religieux n’influenceront plus la cité, le chapitre de la Collégiale est dissous sous Napoléon.
Fin XIXe siècle, des intellectuels parisiens choisiront Trôo comme terre de détente ; Auguste Arnault, journaliste, accueillera, dans sa résidence secondaire, ses amis Anatole France et le sculpteur Antoine Bourdelle, qui, par amitié pour Arnault et tendresse pour le village concevra le Monuments aux morts de la première guerre mondiale.
Pendant la seconde guerre mondiale, des enfants de confession juive seront cachés par des habitants du village.
Aujourd’hui, Trôo est surtout connue pour ses habitations troglodytiques aménagées sur quatre niveaux principaux dans d’anciennes carrières d’extraction de tuffeau.
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