Mouchamps, berceau des Clémenceau
Traversant les âges du haut de son rocher, le “mollis campo” des temps anciens domine la rivière du Petit Lay depuis plus de mille ans. L’église, ancienne chapelle du château-fort, atteste de l’ancien site médiéval où s’élevait la forteresse. Elle porte la marque des puissants seigneurs du Parc Soubise : les Lusignan, qui furent rois de Chypre, Malte et Jérusalem; les Parthenay et les Rohan. Catherine de Parthenay, “la plus grande dame de son temps” selon certains historiens, y attira les plus beaux esprits de son époque, comme Bernard Palissy, François Viète, l’inventeur de l’algèbre, et même le futur Henri IV. Au temps de la Réforme, elle fut l’âme et le soutien des huguenots. Le temple indique l’existence d’une communauté protestante dès le XVIe siècle.
Les maisons Renaissance du bourg comme, plus tard, les maisons bourgeoises de la fin du XIXe siècle, soulignent, à différentes époques, la vitalité économique de Mouchamps, de son agriculture et de son artisanat. La Chaussée, simple barrage de détournement du Petit Lay, raconte les blanchisseuses et la vie de la cité. Berceau de la famille Clémenceau, le Tigre, l’inflexible Georges Clemenceau, repose auprès de son père depuis 1929 au Colombier. Un an plus tard est élevé, près de la gare, le monument des Frères Martel en hommage au commandant et aviateur René Guilbaud disparu en 1928 dans les glaces de l’Arctique.