Cité des tisserands
Située sur un escarpement rocheux au-dessus des eaux vives et tourbillonnantes de la Sèvre Nantaise, Mallièvre conserve dans ses murs le souvenir d’un brillant passé : place forte médiévale, étape sur le chemin de Compostelle, cité de tissages... Ses ruelles et venelles fleuries sont une invitation à la découverte.
Édifié entre les XIe et XIIIe siècles sur un ancien site gallo-romain, le château de Mallièvre fut l’une des plus importantes forteresses du haut bocage vendéen. Sa situation sur un point de passage stratégique en fit l’enjeu de nombreuses conquêtes face à un Anjou menaçant. Son rempart est alors flanqué de huit tours. La paix revenue, les pèlerins en marche vers Compostelle font halte à Mallièvre et y reçoivent gîte et couvert sous la protection des Templiers. La guerre de Cent Ans, les guerres de religion, et la tourmente révolutionnaire, vont tour à tour ravager la cité qui se reconstruit à chaque fois : les ruines du château servent alors de carrière.
Privé de terres, le bourg développe dès le XVIIe siècle le tissage des laines, du chanvre, du lin, et bientôt du coton venu du Choletais proche. Cette activité vit son apogée au XIXe siècle. De hautes demeures de maîtres, de nouvelles maisons posées sur le granit se bâtissent. Celles des tisserands semi enfouies font la particularité de Mallièvre et rappellent l’époque prospère du tissage à la main et de la proto-industrie. Les hauts murs de pierre sèche, les rocailles fleuries, les venelles confèrent à Mallièvre une atmosphère bucolique qui se prolonge sur les bords de la Sèvre et le long des coteaux.