Entre Loir et Aulne
Bordée par un coteau et longée par le Loir, Luché-Pringé possède une histoire singulière. Du porche roman de Notre-Dame de Pringé au chœur Plantagenêt de Saint-Martin en passant par les carrières de tuffeau, la cité vous contera son passé.
Le nom de Luché, lucus, qui signifie “bois sacré”, rappelle ses origines romaines. La commune comprenait à l’origine deux villages distincts, réunis en 1808 pour des raisons administratives. Le premier, Luché-Pringé, s’est organisé à proximité de la rivière, autour d’une place centrale et de son église. Le second, Pringé, à trois kilomètres, s’est bâti, certes, autour de son église mais surtout le long du coteau où poussent encore quelques ceps de vignes. La composition argileuse et calcaire du sol a permis de cultiver le chanvre, le trèfle et la pomme de terre, et d’extraire la pierre de tuffeau. Ainsi au XIXe siècle, une dizaine de carrières alimentaient en pierre de construction tout le pays environnant.
Situées sur un des itinéraires secondaires de Saint-Jacques de Compostelle, l’église et le prieuré Saint-Martin de Luché et l’église de Pringé furent des étapes importantes pour les pèlerins. L’église de Luché, dont le chœur est couvert de six voûtes de style Plantagenêt, possède une riche collection de statuaires en terre cuite, pierre et bois.
Posé sur les bords du Loir, le moulin de Mervé, édifié au XVe siècle, est l’un des plus beaux moulins de la région et le seul possédant des fortifications. Les châteaux de Gallerande, Venevelles ou de la Grifferie sont autant d’étapes romantiques et architecturales sur les sentiers balisés de la cité.