Nieul-sur-l'Autise

nieul_logis_abbatial_credit_j.p._berlose

Entre plaine et marais

Située entre plaine et marais, à l’extrême sud-est de la Vendée, Nieul-sur-l’Autise est une Petite Cité de Caractère d’origine religieuse, où l’ombre de la grande Aliénor d’Aquitaine veille depuis toujours sur l’abbaye Saint-Vincent. Ici, l’habitat traditionnel se démarque par la luminosité sans égale de la pierre calcaire.

Nieul-sur-l’Autise, qui tient son nom de “Novioialos”, nouvel endroit, et de sa rivière Autise, est habitée dès le Néolithique, en témoigne l’enceinte préhistorique de Champ-Durand inscrite aux Monuments Historiques. 

À l’époque mérovingienne, une grande voie de communication, le chemin vers la mer, traversait l’Autise à proximité d’une motte et des huttes d’un village. Ravagée par les Normands, la cité est alors dotée d’une abbaye, fondée en 1069 au plus tard par Airaud Gassedenier. Confiée à des chanoines de Saint-Augustin, elle accueille la belle Aliénor d’Aquitaine, Reine de France puis d’Angleterre, qui lui accorde le statut d’abbaye royale. Elle connaît alors une période de grande prospérité, et participe au dessèchement et à l’aménagement de l’insalubre Marais poitevin grâce au canal des Cinq-Abbés. En dépit des destructions liées aux guerres de Religion, l’abbaye Saint-Vincent est l’un des rares ensembles monastiques du Bas-Poitou roman ayant conservé abbatiale, cloître avec ses quatre galeries, et bâtiments conventuels. Vendue comme bien national à la Révolution, elle fut sauvée par Prosper Mérimée qui la fit classer monument historique en 1862. 

Au bord de la rivière, la Maison de la Meunerie fait revivre le dernier moulin à eau de Vendée selon une méthode traditionnelle d’écrasement des grains sur meule de pierre. Non loin, le parc du château du Vignaud offre un écrin de verdure où il fait bon flâner.