Une cité sur les bords de l'Anille
À mi-chemin entre le Maine et le Vendômois, Saint-Calais, possède un riche patrimoine religieux, profane, naturel et culturel. Ville haute médiévale avec les vestiges de la motte féodale, et ville basse moderne sont séparées par la rivière l’Anille et ses quais.
Située aux confins sud-est du Maine, la ville doit son origine à une abbaye bénédictine fondée au début du VIe siècle par un ermite venu d’Auvergne, Karileph. Cette fondation monastique deviendra l’une des plus importantes du Maine. Jaloux de la fortune de l’abbaye, le Comte du Maine décide au IXesiècle de bâtir un château sur les hauteurs de la ville, dont il ne reste aujourd’hui que la motte féodale.
Après la Révolution française, l’abbaye fut entièrement démantelée. Les bâtiments monastiques disparaissent petit à petit, faisant place à une cité de style haussmannien aux rues régulières, construite autour de l’église gothique et des rives de l’Anille. Au XIXesiècle, la ville, qui devient sous-préfecture, connaît un véritable essor avec de nombreux aménagements urbains et la construction de nouveaux bâtiments publics : les quais de l’Anille, la Halle aux grains, le tribunal et son style néoclassique, mais aussi le pôle culturel et administratif qui vit le jour en 1889 avec le premier musée-bibliothèque de la ville en présence de Charles Garnier, architecte de l’Opéra de Paris.
Sur les bords de l’Anille, le jardin d’inspiration médiévale, les lavoirs ou encore les petits pavillons de jardin appelés gloriettes, restituent un peu de l’atmosphère de cette cité qui célèbre chaque année son chausson aux pommes.