Une cité mayennaise aux portes de l'Anjou et de la Sarthe
Dans ce coin paisible de la Mayenne est venu se cacher un bout d’Anjou. En toute discrétion l’art de vivre angevin, et en particulier l’art de la vinification, est venu s’installer à Saint-Denis-d’Anjou. Il faut marcher sans se presser dans ses ruelles médiévales pour en apprécier la douceur de vivre.
Située aux portes de l’Anjou et de la Sarthe, Saint-Denis-d’Anjou, cité aux trois clochers, fut une ville prospère grâce à ses foires et marchés. La culture de la vigne fit en effet longtemps la richesse de Saint-Denis. Les différents domaines de la cité exportaient un vin de qualité vers le Mans et Laval. De grandes foires étaient organisées pour écouler cette marchandise. Il fallut construire des halles dignes de cette prospérité. Elles font la fierté de la ville depuis 1509 et sont toujours un élément architectural remarquable de la cité. La longévité de cette structure en bois est due à l’utilisation du châtaignier pour la charpente et à une technique d’interchangeabilité des piliers en chêne massif qui la soutiennent.
L’art d’embellir les façades a également atteint Saint-Denis. De nombreuses demeures, manoirs ou maison canoniale ont cédé à la mode angevine et se sont ornés de décors finement sculptés dans le tuffeau : meneaux torsadés, clés d’arc rehaussées de bas-reliefs. L’écrin paysager de ce bâti offre aussi de magnifiques balades : bords de Sarthe à Varennes, écluses et moulins, étangs de la Morinière, ou encore le coteau sud qui voit pousser la seule vigne exploitée du département, hommage à celles d’antan.