La Sauvetat est un fort villageois bâti dans la plaine fertile céréalière. Comme son nom l'indique, le site a d'abord servit d'asile aux populations puis aux Templiers de l'Ordre de Jérusalem qui y ont implanté leur commanderie, ce qui permit l'essor du village.
Le bourg médiéval de La Sauvetat, blotti à mi-chemin entre Clermont-Ferrand et Issoire, dans un nid verdoyant, a une histoire riche, liée à la présence des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui ont établi une « commanderie » autour de laquelle s’est structuré le Quartier des Forts.
Les découvertes archéologiques révèlent une occupation dense de la plaine à l’époque gallo-romaine. Le nom de La Sauvetat ou La Salvetat est apparu dans les textes à la fin du XIIème siècle. La création de « sauvetés » lieux d’asile, encore peu habités au XIIème siècle, est un phénomène majeur de l’histoire médiévale. Ces espaces protégés étaient délimités par des croix : à La Sauvetat trois croix de bornage subsistent à la périphérie du village.
La fondation du village, dans le cadre de la mise en valeur de la cuvette marécageuse de la Narse, à proximité de la grande route Nord Sud, remonte vraisemblablement à l'an 1293.
L’essor du village est conforté par l'arrivée des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui installent une commanderie au début du XIVème siècle. Au fil des ans, les Hospitaliers consolident leur position prenant en main l'organisation de la défense collective et construisent un fort aux abords de la commanderie.
La commanderie dessine un quadrilatère autour de la tour carrée, d'une chapelle et d'une basse-cour. Cet ensemble est complété par une tour ronde qui domine encore le village.
Cet ensemble architectural vernaculaire en pierres d'arkose que l'on nomme les forts, fait partie aujourd'hui de la vie du village. Sous l'ancien régime, le seigneur commandeur des Hospitaliers Odon de Montaigu, y exerçait l'administration et la justice. Les habitants y trouvèrent refuge pendant les XIVe et XVe siècles.
Les propriétaires les plus privilégiés du bourg possédaient un fort. Ce bâtiment se composait d'une ou plusieurs caves, d'un cuvage au rez-de-chaussée et pour la majorité d'un étage au-dessus.
Une Vierge en Majesté et la tour ronde de 24 mètres sont classés Monuments Historiques, les vestiges des anciennes fortifications sont inscrits à l'inventaire supplémentaire.
L'association Les Amis de la Commanderie a restauré quelques forts.