Saint-Aubin-du-Cormier

Sentinelle de la Bretagne

Située sur l’ancienne zone des Marches de Bretagne, la cité médiévale de Saint-Aubin-du-Cormier est assise sur un éperon rocheux qui domine la vallée du Couesnon.

C’est en 1025 qu’est mentionnée pour la 1re fois l’existence d’une chapelle dédiée à Saint-Malo, située au lieu-dit Bécherel. En 1223 sont fondés le château et la ville de Saint-Aubin-du-Cormier par le duc de Bretagne Pierre de Dreux également surnommé Pierre Mauclerc. Un premier château, de huit tours et un donjon, est construit et un étang est aménagé.

Pour favoriser l’installation d’habitants et valoriser les terres, Pierre Mauclerc accorde de nombreux privilèges détaillés dans une charte.

Le marché, fondé en 1225 par le Duc, était très fréquenté. L’activité commerciale de la ville était très importante : auberges, fabriques de cuirs et de poteries, vente de beurre frais, sel, sarrasin, miel, gibier mais aussi de toiles, étoffes, cire et instruments pour le travail du sol.

Au cours des XIVe et XVe s., se mettent en place les cadres de la ville actuelle : rues, remparts, portes, faubourgs. Les documents témoignent d’une présence marquée des jardins et des vergers dans la ville close.

Les guerres du XVe s. expliquent la construction d’une 2e enceinte autour du château et d’un rempart autour de la ville.

En 1488, une bataille sanglante se déroule à l’ouest de la ville, sur le site de la Lande de la Rencontre. Cette attaque, diligentée par l’armée française, avait pour objectif de réunir le Duché Breton au Royaume de France. Suite à la défaite bretonne du 28 juillet 1488, le château fut démoli. C’est la fin de la politique d’indépendance du Duché Breton.

A la croisée des routes reliant Rennes à Fougères et Vitre à Saint-Malo, la ville peut compter sur les privilèges accordés sous Pierre Mauclerc et sur le dynamisme de l’économie bretonne des XVIe et XVIIIe s. pour se relever. De nouvelles maisons sont construites dans la ville et les faubourgs.

Aux XIXe et XXe s. la ville change de visage, se densifie et s’étend : champ de foire, mairie, halles, écoles des garçons et des filles... Les rues s’alignent et de nouvelles voient le jour, les façades médiévales se modernisent. La place centrale se métamorphose avec la disparition des halles et la destruction de l’ancienne église (dont il subsiste aujourd’hui le clocher sur la place Veillard).

Forte de son passé historique, Saint-Aubin-du-Cormier est aujourd’hui une ville dynamique, qui a conservé un patrimoine architectural remarquable de différentes époques.