Une capitale de la mode !
Le Leff joue un rôle majeur dans la création de la cité et dans sa découverte. La rivère a fait de Châtelaudren-Plouagat un lieu stratégique, un lieu de vie privilégié. Par un savant système hydraulique, elle a protégé la forteresse et la ville en contrebas, activé les aubes des moulins pendant des siècles, avant d’alimenter les turbines du Petit Echo de la Mode qui s’installe en 1920. Au fil de l’eau, chaque parcours est à la mode !
Au croisement de voies de communication essentielles, Châtelaudren-Plouagat fut d’abord une place forte. Son histoire débute sur le promontoire de l'ancien château, aujourd'hui disparu. Le comte Audren l'édifie au XIe siècle. Sa descendance confie aux moines de Saint-Magloire de Léhon, le soin d'y fonder un prieuré et un bourg en contrebas. A l’aube du XIVe siècle, le joyau de la commune, la chapelle Notre-Dame-du-Tertre, se perche sur la butte. Elle abrite des lambris peints d’une extrême rareté (132 tableaux).
Lieu de passage privilégié, la cité affirme sa vocation commerciale et artisanale, qui la consacre capitale du Goëlo. Relais de poste important et actif marché au fil durant le XVIIIe siècle, la ville donne naissance à une "grande place", la place de la République, bordée de hautes demeures aux lucarnes remarquables. Le quartier ceinturant l'église Saint-Magloire (XVIIIe siècle) illustre l'organisation architecturale de la cité avec ses rues étroites, ses placettes et ses maisons aux toits pentus et galbés.
La ville devient au XXe siècle, grâce à l'implantation du Petit Echo de la Mode et de sa manufacture de patrons-modèles, la seconde capitale de la mode française. Dans un extraordinaire décor de métal riveté, de briques et de béton à l’architecture toute industrielle, une exposition annuelle renouvelle le souvenir du plus célèbre magazine de couture de l’histoire. La réhabilitation de l’imprimerie du Petit Echo de la Mode transforme les anciens bâtiments en centre de ressources, lieu d’animations et d’expositions, où s’expriment toutes les modes.
Les activités artisanales et l'ambiance festive du quartier Saint-Magloire l'ont fait qualifier, par un parisien en visite, de "quartier latin", nom qui lui est resté depuis !