Turquant

Turquant_vue depuis la départementale ©J.-P. Berlose

Entre Loire et coteaux

Entre Loire et coteau, Turquant est née du tuffeau. La falaise qui surplombe la Loire se perce d’un bout à l’autre d’une série de caves, tantôt habitations troglodytiques, tantôt carrières, tandis que vignes et moulins dessinent la ligne de crête.

Entre Montsoreau et Saumur, cette cité est dotée d’un patrimoine typique de la région : maisons blanches à appareillage crayeux coiffées d’ardoises, habitations semi-enterrées, moulins caviers, manoirs, logis et châteaux. Bien que l’étymologie de Turquant demeure encore hypothétique, son histoire remonte au XIIsiècle. La ville s’ouvre sur l’église Saint-Aubin du XIIsiècle et ses vitraux contemporains rendant hommage au rôle joué par le fleuve dans l’évangélisation de l’Anjou. Construit au pied du coteau sur un terrain instable gagné sur le lit du fleuve, l’édifice est régulièrement endommagé au rythme des crues de la Loire et reconstruit au fil des siècles.

Sur le plateau viticole, parmi les plus vieux d’Anjou, les moulins restaurés dressent leurs ailes au vent et dominent la cité. Ici, perreyeux, tonneliers, meuniers, mariniers ou bateliers cultivaient tous la vigne, et c’est sur les bateaux de Loire que les vins partaient pour le négoce. Entre tradition et modernité, Turquant est aussi attachée à ses savoir-faire traditionnels : vins AOC Saumur, pomme tapée, “Village Métiers d’Art”. La gastronomie y tient un rôle important, tout comme l’insolite avec des chambres et des restaurants troglodytiques.