
Une cité minière en Vendée
Du charbon en Vendée ! Cela paraît peu probable, et pourtant de 1827 à 1958, des hommes, leurs fils et leurs petits-fils, sont descendus dans les entrailles de la terre, au péril de leur vie, pour extraire “l’or noir”. Aujourd’hui, loin d’oublier son passé, Faymoreau en fait un atout pour le présent et l’avenir.
Située à l’extrême sud-est de la Vendée, Faymoreau est bordée par la rivière Vendée. Depuis l’an 1003 jusqu’au milieu du XIIIe siècle, ses terres appartiennent aux plus grands seigneurs du Poitou.
La cité est connue pour ses moulins à eau et à vent particulièrement actifs. Mais le destin de Faymoreau a basculé en 1827, quand Jean Aubineau, modeste sabotier, découvre une veine de charbon en creusant un puits. Cette découverte entraîne, à deux kilomètres du bourg, la construction puis le développement de la cité minière.
Le bâti du nouveau village de la Verrerie répond alors aux exigences de la Société des Mines : corons, direction, chapelle, écoles... Des gens d’ici et d’ailleurs arrivent dans le bassin minier. Faymoreau devient cité ouvrière. Des entreprises comme la centrale électrique et la verrerie, qui produit un million de bouteilles par an et des cloches de jardin, voient le jour pour consommer le charbon. Le 28 février 1958 la mine ferme définitivement.
Aujourd’hui, l’histoire minière ne se laisse pas oublier. Les corons sont encore habités et les jardins ouvriers cultivés. Les vitraux de Carmelo Zagari illuminent la Chapelle, le musée situé dans l’ancien dortoir des verriers fait ressurgir le glorieux passé industriel. Le bourg historique est constitué de maisons d’habitations, de l’église paroissiale et du château.